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samedi 22 février 2014

Le petit million d’euro gaspillé par l’équipe sortante...

Les fonctionnements financiers d’une ville semblent être complexes à première vue, mais les principes sont pourtant extrêmement simples.
Une bonne gestion c’est un équilibre entre revenus et dépenses. Des revenus excédentaires peuvent être utilisés pour un investissement ou reversés pour  l’intérêt de la commune et ses habitants. Un déficit doit être couvert par une augmentation d’impôts ou par un emprunt.
Jusqu'à la crise de 2008, l’état a largement soutenu nos communes avec les dotations d’état qui ont augmenté d’année en année. Et nos élus ont parfois pris de  très mauvaises habitudes.
La donne a petit à petit changé depuis le dernier mandat de 2008 :
  • L’état est de plus en plus surendetté, donc il se montre de moins en moins généreux avec les collectivités locales. Ceci n’est pas une question de politique de droite ou de gauche mais une contrainte réelle qu’aucun gouvernement ne peut ignorer. La majorité sortante de M. Dauvel (et plus précisément M. Mulkay) a essayé de politiser cette réalité en accusant la droite de réduire les augmentations des dotations. Mais manque de chance, c’est le gouvernement PS qui a quelques années plus tard dû annoncer une baisse réelle des dotations !
  • Les crédits sont de plus en plus difficile à obtenir et dépendent fortement d’une notation qui elle-même dépend  d’une gestion rigoureuse des finances. Cela peut vite devenir un cercle vicieux pour un pays (cf. la Grèce) ou pour une collectivité.  Aujourd’hui on sait qu’un état ou une ville peut faire faillite. Donc vouloir maquiller la bonne gestion d’une ville par une manipulation des chiffres (utilisation des recettes exceptionnelles pour des dépenses récurrentes ou un retard d’investissement nécessaire) peut très vite être décelé par une banque ou une agence de notation. Un maire peut peut-être raconter des histoires à ses administrés, mais certainement pas à des professionnels de la Finance.
  • Les placements d’argent rapportent de moins en moins de revenus: Pour tout dire, il y même des placements à court terme à un taux en dessous de l’inflation ou pire, à un taux négatif ! Résultat : la valeur des liquidités placées diminuent de jour en jour, ce n’est donc plus un placement, mais une perte sèche !
Parlons maintenant de ce qui se passe dans notre ville "La Salvetat Saint Gilles" : La situation n’est pas aussi noire que cela pourrait paraître, il faut juste s’adapter. C’est exactement ce que nous avons très peu fait sur notre commune depuis 2008. L'équipe sortante a continué comme avant la crise de 2008 en espérant que l’argent serait versé en abondance par les contribuables et l’état sur notre ville... 
Ce qui a changé, c’est que les mécanismes de financement des collectivités sont de plus en plus soumis à des obligations de résultats: développement d’habitats, de réseaux routiers et de transports adaptés aux besoins ou encore plus d’actualité, l’efficacité et la transition énergétique. L’état est devenu incroyablement réaliste et ne donne plus pour donner, mais pour obtenir un résultat. C’est malheureusement un principe que l’équipe de M. Dauvel a eu du mal à comprendre :
Exemple 1) le logement social : l’état pénalise ou incite. Le maire sortant ne l’a compris qu’à la fin de son 2ème mandat, à un moment où la plupart des surfaces urbanisables était déjà bétonnées sans logements sociaux.
Exemple 2) l’énergie : l’état incite à réduire la facture énergétique et la production d’énergie renouvelable. M. Dauvel n’a guère compris ce concept. Aucun bâtiment n’est aujourd’hui équipé de  panneaux solaires photovoltaïques, pourtant une affaire hautement rentable pendant la période de 2008 à 2010. Le TRI (Taux de rentabilité interne) avant impôt était de l'ordre de 10% en 2009. Maintenant on est autour de 5-6%. Et les surfaces de toits municipaux utilisables sont disponibles sur La Salvetat. On compte facilement 1000-2000 m2. Avec un investissement autour de 800.000 € cela aurait pu générer environ 95.000 € de recettes / an sur 20 ans, garantis par l’état et indexés sur l’inflation. Dommage, l’équipe sortante a préféré placer nos liquidités à des taux en dessous de l’inflation et récemment à taux négatif ! Son équipe très « expérimentée » et d’une « grande expertise » n’a  pas vu venir l’affaire !
 
 
En résumé : Il ne suffit plus de gérer une ville d’une manière administrative, mais au contraire, il faut une équipe capable d’anticiper avec ses habitants les réels besoins pour l’avenir. Cela ne se réalise pas dans un bureau de maire en refusant le dialogue mais de concert avec tous les organismes autour d’une ville et surtout avec sa population.
Karel Schwarzer 

5 commentaires :

Salvetain a dit…

Bravo M. Schwarzer. Votre analyse est excellente et extrêmement pertinente Pour moi mon choix est fait, vous avez grandement les capacités de gérer notre commune.

René a dit…

Alors là c'est du lourd. BVS frappe fort, je suis d'accord avec Salvetain excellente analyse. C'est tellement bien fait je vois pas ce qu'on peut critiquer rajouter ou enlever. chapeau M Schwarzer!

Salvetain a dit…

Bravo Mr Schwarzer vous avez déstabilisé Dauvel par votre brillante démonstration. Le texte de Dauvel a été rédigé par son ancien colistier au finance Lucien Emeras qui démissionne de ses fonctions pour la prochaine mandature si ils étaient élus, il est 29 eme sur la liste. Courage continuez comme ça.

Salvetat-Durable a dit…

Vous trouverez mon droit de réponse à M. Dauvel sur le blog de La Salvetat Durable qui soutient entierement BVS: http://salvetat-durable.blogspot.fr/2014/03/lettre-ouverte-m-dauvel-explication-de.html

Karel SCHWARZER

Anonyme a dit…

Dans la série "je ne veux pas qu'on repompe ce que j'écris sur mon site" (clic droit interdit), M. DAUVEL n'a pas de scrupule à repomper les autres.
La preuve : consultez le document sur le débat d'orientation budgétaire 2014 sur le site "officiel" de la mairie, à comparer avec celui que vous trouverez à cette adresse :

http://www.pcfreims.org/article.php3?id_article=2574

C'est le nouveau jeu des 7 erreurs !!!
A dimanche pour le grand coup de balai.